Permis de conduire : quelles nouvelles mesures ?

Permis de conduire : quelles nouvelles mesures ?

La réforme du permis de conduire a été présentée le 13 juin 2014. Les principales mesures visent à réduire les délais de passage du permis de conduire afin de limiter les surcoûts et les inégalités territoriales. Le point sur ces nouvelles mesures.

Réduire les coûts en s’attaquant aux délais

Les délais d’attente pour passer l’examen du permis B occasionnent des coûts supplémentaires. Même s’il est prêt, le candidat doit en effet continuer à prendre des leçons pour maintenir son niveau de conduite. L’État a calculé qu’un mois de délai coûte environ 200 € à un candidat. Ces délais sont liés au fait que les inspecteurs ne se consacrent pas uniquement au passage du permis B. Ils font passer d’autres examens (moto, poids lourds…) et assurent des activités de prévention routière, de formation et de contrôle. L’État souhaite que les inspecteurs se concentrent davantage sur l’examen du permis B pour diminuer les délais d’attente et donc les coûts pour les candidats.

Une réorganisation des examens

Avant la réforme, la surveillance de l’épreuve du code était assurée par les inspecteurs du permis de conduire. L’État souhaite libérer ces derniers afin qu’ils puissent se concentrer sur l’examen du permis B et ainsi diminuer les temps d’attente. Les inspecteurs sont donc remplacés par des retraités de la gendarmerie, de la police, ainsi que d’autres agents publics. En ce qui concerne l’épreuve pratique, la durée est réduite de 3 minutes, passant ainsi de 35 à 32 minutes. Cela doit permettre aux inspecteurs de faire passer 13 candidats par jour au lieu de 12, ce qui représente 110 000 places d’examen de plus par an.

La promotion de la conduite accompagnée

La conduite accompagnée bénéficie d’un taux de réussite supérieur à celui de la formation traditionnelle (74 % contre 55 %). Elle coûte environ 500 € moins cher. De plus, les conducteurs formés grâce à la conduite accompagnée connaissent moins d’accidents au cours de la première année suivant l’obtention du permis. L’État souhaite stopper la régression de ce mode de formation. Pour cela, il compte sur plusieurs mesures :

  • lancer une campagne nationale de promotion de la conduite accompagnée ;
  • demander aux écoles de conduite de proposer systématiquement ce mode de formation aux élèves ;
  • encourager la formation sur véhicules automatiques, hybrides et électriques pour faciliter l’apprentissage ;
  • informer les jeunes sur la conduite accompagnée lors de la journée défense et citoyenneté.

Renforcer le permis à 1 euro par jour

Le permis à 1 euro par jour est un dispositif de prêt à taux zéro qui existe depuis 2005. Même s’il a profité à des milliers de jeunes, l’État souhaite renforcer ce dispositif, selon plusieurs actions :

  • le rendre mieux connu auprès des jeunes, des banques, des auto-écoles ;
  • le rendre accessible aux candidats ayant échoué à l’examen ;
  • créer un prêt complémentaire de 300 €.
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